Centre de Ressources Historiques
 


     
                     
                     
Numix
fonds Gay-Lussac[Lettre à Gay-Lussac relative à la fabrication de la céruse]
|<       <      Page 3      >      >|

 

L’oxide qui se forme pendant la fusion, Est ajouté aux grenailles pour Etre introduit, avec Elles dans les cylindres à friction. 100K de plomb me donnent régulièrement 125K de céruse du plus beau blanc.

3° il y a Economie à faire usage de mon procédé, En ce que, pour le procédé hollandais, il faut des masses de fumier ; des poutrelles et des planches qu’il faut renouveller après 9 ou dix opérations ; beaucoup de vinaigre ; de nombreux pots et une main-d’œuvre multiple. toutes choses qui n’excluent pas de l’emploi d’une machine à vapeur, pour le broyage à l’eau du carbonate.

dans mon procédé il ne faut qu’un moteur et des cylindres En plomb dont l’usure ne fait qu’ajouter à la production du poids de céruse.

4° par mon procédé il y a accélération dans la production de l’oxide, la carbonatation serait Egalement vite et bien de la manière suivante : un courrant d’air est soutiré du fourneau de la machine à vapeur ou de celui à fusion par une caguardelle qui en effectue le lavage. la saturation de l’oxide se fait dans un grand cylindre traversé par un axe armé de palettes, en présence du courrant d’air chargé d’acide carbonique, ces palettes isollent Ensemble et l’oxide et l’acide carbonique, dans un Etat de division comparable à celui de la vapeur. les palettes faisant 150 tours à la minute. une demie heure suffit pour carbonate 200K.

dans le procédé hollandais il faut 40 jours de séjour dans le fumier pour obtenir la carbonatation, incomplette de la masse de plomb Enfanie. il arrive quelque fois que le plomb n’est couvert que d’une couche d’un millimètre dépaisseur de carbonate. j’ai vû même sortir du plomb intact, de la fosse. d’autres fois la couche de carbonate qui recouvre le plomb est d’une masse plus ou moins noire ; circonstance due à la fermentation putride de matières animales provenant des déjections de chevaux malades.

5° sous ce point de vue de la salubrité de l’atelier, une grande distance sépare mon procédé de tous autres. dans mon procédé toute la fabrication se fait dans les appareils formés, et la matière est immergée, tandis que dans les autres systèmes, tous, la fabrication se fait à découvert, dans un Etat toujours sec, Etat dans le quel le moindre mouvement de l’ouvrier met une quantité de céruse En volatilisation, dans certains atelier, Est si considérable que les vêtemens de l’ouvrier En sont poudreux.

© SABIX / Bibliotheque de l'Ecole polytechnique, 2007-2009 | ICEberg 4.1 (CNRS-CN2SV)