Centre de Ressources Historiques
 


     
                     
                     
Numix
fonds Gay-LussacSuif
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fait partie du commerce des chandeliers. Cette conséquence est tout à fait inexacte car le chimiste a bien déclaré que cette matière était combustible, mais il a dit qu'il fallait pour cela faire des opérations préalables. Il est certain que les opérations nécessaires deviendraient plus onéreuses au fabricant que le profit qu'il en tirerait en ne payant pas les droits, et encore ne pourrait-il pas lui ôter sa couleur brune, ce qui l'empêcherait d'entrer dans la composition des lampions.

 

Quant aux autres graisses dites suif d'os et graisse verte, on vient de lui en interdire l'entrée dans Paris, ce qui lui porte un préjudice considérable puisque toutes étaient expédiées par le roulage par eau pour Rouen Louvier Elbeuf, et comme elle ne peut prendre impasse debout, elle se tient forcé à le faire conduire à la brèche où elle éprouve des retards considérables.

Dans une lettre que j'adressais le 25 janvier à M. Ducren, chef de Division, je lui dis que d'après l'examen qui a été fait en ces graisses par MM. D'arcet, Vauquelin et Gay-Lussac, et le rapport qu'ils en ont fait, il a été démontré que ces graisses étaient trop remplies en gélatine pour entrer dans la catégorie du suif, et que cela ne pouvant être considéré comme degras, ne devait point payer d'entrée.

J'ai ajouté que cette mesure nous est déjà assez préjudiciable puisque la police nous force à placer nos établissements hors des barrières, il est bien juste qu'en compensation on nous laisse rentrer dans Paris des objets qui n'en sont sortis que pour en faire l'élaboration.

 

 

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