(M. le Docteur Lamothe) qui était très lié dans la maison et qui aurait aidé M. Tessa s'il eut écrit quelque chose. La division de Tessa commence en effet à peu près à 18 de Cartier et ne porte que 19 degrés qui correspondent à 39 ^1/4 de ce dernier. Il y a à Bordeaux des instruments avec les deux échelles, il paraît même que Tessa en avait construit, car j'ai relevé de ses papiers, celle que je joins ici.

Si j'ai bien saisi ; l'autre partie de votre question, vous en trouverez la solution dans les détails ci-après que j'ai extrait de divers rapports que j'ai fait sur la distillation, à l'occasion des contestations entre Sellier - Blumental et Baglionni, et des expériences faites en grand par des brûleurs qui savent se rendre compte, qui ont bien voulu me communiquer leurs résultats.

Question : quelle est la perte en alcool que l'on fait en distillant le vin, ou en concentrant davantage un liquide spiritueux d'une force connue.

R : n'ayant pas de moyens assez exacts pour déterminer la quantité positive d'alcool contenue dans le vin, on n'est pas fixé sur la perte qui se fait pendant la distillation. On sait seulement que le même vin donne plus d'alcool avec l'appareil distillatoire perfectionné par Dérodes qu'avec celui de Baglionni et celui-ci plus que celui d'Adam.

Quant à la perte qui a lieu en concentrant davantage (le rendre plus faible) un liquide spiritueux d'une force connue ou en élevant son degré par la distillation, voici des données bien positives.

1. Soit qu'on veuille distiller à l'appareil continu de l'eau-de-vie pour la transformer en 3/6, ou du 3/6 pour obtenir de l'eau-de-vie, on les étend avec assez d'eau pour que le mélange marque que 12 ^1/2.

2. C'est toujours à 10+° qu'on suppose la température.

3. Le 3/6 preuve de Bordeaux marqué 33 ^3/8.

4. L'eau-de-vie titre de Bordeaux 19 ^1/2.