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fonds Gay-Lussac[Lettre à Gay-Lussac relative à l'emploi des aéromètres]
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[Lettre à Gay-Lussac relative à l'emploi des aéromètres]

Bordeaux, le 30 mars 1823.

Monsieur,

Il n'a pas dépendu de moi de vous transmettre plus tôt les renseignements que vous me demandez par votre lettre du 18 courant. Le commerce met une sorte de mystère dans les moyens employés pour s'assurer de la force des esprits : il m'a fallu voir plusieurs négociants et obtenir des communications confidentielles. Aussi, ce que j'aurai l'honneur de vous transmettre est extrêmement exact.

L'aréomètre de Borie est toujours employé dans le Languedoc où l'on ne fait presque aucun usage des autres.

Celui de Cartier est usité dans le Bordelais, dans tous ses environs, même dans l'Armagnac. Le haut commerce de Bordeaux a des aréomètres de Cartier en deux parties afin que les degrés soient très espacés. Le premier va de 10 à 24 ou 25. Le second de 30 à 40 ou 41. Par ce moyen, la distance entre chaque degré est au moins d'un demi-pouce.

Quant à celui de Tessa, on ne s'en est jamais servi d'une manière générale ; pendant que Tessa existait, quelques maisons de commerce avaient adopté son aréomètre, mais après sa mort, elles y ont renoncé peu à peu pour revenir à celui de Cartier dont on se sert maintenant exclusivement ; excepté à Cognac et dans la Saintonge où quelques [...] maisons de commerce  font encore usage de Tessa. Il n'existe aucun mémoire imprimé ni manuscrit sur l'origine ni la description de l'aréomètre de Tessa : je m'en suis assuré auprès de la famille et d'un médecin octogénaire

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