Centre de Ressources Historiques
 


     
                     
                     
Numix
fonds Gay-LussacObservations sur la demande de M. Claes
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éloignée de la seule habitation du voisinage ; celle-ci serait alors à plus de 200 mètres de tout dégagement.

Enfin, l'excès de vapeur d'eau que cette dernière disposition permettrait d'employer ne laisserait pas de traces d'acide sulfureux et transformerait en protoxyde d'azote, gaz salubre, une grande partie du bi-oxyde.

Toutes les précautions que nous venons d'énumérer ayant en outre pour résultat d'augmenter les produits réalisables, on ne peut douter que, dans son intérêt même, le fabricant ne manquerait pas de les employer.

L'autorisation d'ailleurs pourrait être donnée sous condition de réaliser toutes les dispositions dont l'effet est bien constaté par l'exemple des fabriques établies aux environs de Paris, d'y ajouter le complément ci-dessus indiqué d'appareils condensateurs, enfin de ne pouvoir ultérieurement changer les dites dispositions, à moins d'en avoir trouvé d'autres offrant les mêmes garanties.

Quant aux dangers de suites accidentelles des chaudières d'évaporation, l'expérience en grand dans toutes les fabriquesa prouvé qu'ils sont nuls pour le voisinage, car ils ont toujours été sans importance à l'intérieur même des fabriques, les nouveaux procédés les diminueraient du reste évidemment, puisque aujourd'hui l'acide des chambres s'obtient directement à 52° ou 53 degrés ; il ne faut plus le rapprocher que de 4 ou 5 degrés dans des bassins en plomb doucement chauffés et posés sur des plaques recouvertes d'argile ; en sorte qu'une fuite est rare et toujours peu importante.

En résumé, les précautions indiquées assureraient à toute l'opération une innocuité complète pour le voisinage.

Paris, le 10 février 1843.

Signé Payen.

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