Observations sur la demande de Monsieur Claës, soumises au Conseil d'Etat par M.Payen, membre de l'Institut, professeur de chimie appliquée aux Arts.

M. Claës a demandé l'autorisation d'établir une fabrique d'acide sulfurique sur un emplacement isolé au milieu des terres, dans une localité aux environs de Lille.

Une seule habitation dépendant d'une ferme se trouve comprise dans un rayon de 250 mètres ; elle est toutefois séparée du dit emplacement par le canal de la Basse-Deule.

Cette habitation aurait-elle à souffrir le moindre dommage de la fabrication projetée ?

La réponse à cette question sera facile si l'on connaît exactement les dispositions des appareils et les procédés de fabrication.

Monsieur Claës ne les ayant pas indiqués le doute était permis, on pouvait même supposer que, les améliorations les plus récentes ne lui étant pas connues, sa fabrique offrirait quelques-uns des inconvénients reprochés à plusieurs établissements de ce genre formés dans la province.

En effet, la préparation de l'acide sulfurique a fait des progrès tels, depuis l'emploi des chambres en plomb que les produits en acide sulfurique concentré d'un quintal de soufre ont augmenté dans le rapport de 100 à 150, 200, 250, 300 et même de 310, en même temps que, par la raison même de cette production d'acide accrue et d'une condensation plus parfaite, les émanation au-dehors