faisant l'expérience dans des vases, quoique l'évaporation n'ait lieu que pendant quelques mois, et il n'y a pas de doute que si un terrain était constamment humecté, l'évaporation n'y fût beaucoup plus forte que celle qui a lieu dans un vase plein d'eau.

Mais on peut poser comme un fait général que la quantité d'eau qui tombe sur un continent est toujours plus grande que la quantité qui s'en évapore ; tandis que sur la mer et sur les grandes surfaces d'eau, la quantité évaporée est plus grande que celle qui y tombe. C'est ce que l'expérience prouve journellement, et ce ne serait que dans les pays où il n'y aurait point de rivière qu'on pourrait dire que l'évaporation effective et la quantité d'eau de pluie sont égales ; mais dans tous pays où il y a des rivières, l'évaporation doit être égale à toute l'eau de pluie moins celle qui s'en va par les rivières ; tandis qu'au contraire pour les mers, l'évaporation est égale à la pluie tombée plus à l'eau portée par les rivières.