Centre de Ressources Historiques
 


     
                     
                     
Numix
fonds Gay-LussacI Anim[aux]
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la saturation par la craie, je procède au déssèchement et je réduis pâte propre à former des boules ; cette composition ne peut pas servir pour la soie, lorsqu'on a employé le savon pour la blanchir ; il faut donc procéder autrement afin que le savon ne se décompose point par le sulfate calcaire et que le bleu ne verge pas sur la soie, je précipite la totalité de l'acide par la soude et j'ajoute ensuite de la craie comme condiment pour former les boules.

L'état dans lequel se trouve l'indigo après sa dissolution et sa préparation n'a point été examiné, je n'ai pas pu finir encore un travail que j'avais commencé sur cet objet et donc j'espère tirer de grandes lumières ; mais je me crois assez avancé pour pouvoir dire qu'il est important pour le progrès de la science que cette matière soit vue avec attention : combien en effet, serait-il avantageux de pouvoir prendre l'indigo dans cet état de solubilité pour lui rendre ensuite sa première fixité.

L'emploi de cette substance dans les arts, s'est borné jusqu'à présent au blanchissement du linge, à celui des bas de soie, et à des teintures de vêtements de mode ; des expériences que je viens de faire avec M. Descroizilles dans sa blanchisserie près de Rouen, nous ont prouvé que l'indigo soluble n'était pas susceptible d'être employé pour les objets qui ont été traités par l'acide muriatique exigèné.

Il n'en est pas de même dans les blanchisseries où l'on employe les substances alcalines seules. On en a la preuve puisque les buanderies se servent avec avantage de l'indigo soluble pour bleuïr le linge. Il ne parait pas

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