Centre de Ressources Historiques
 


     
                     
                     
Numix
fonds Gay-LussacI Anim[aux]
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en faire usage dans les arts, Bergman employe presque les mêmes expressions.

 

La nuance bleu céleste que l'on fait acquérir à l'indigo, est une découverte de [...], il l'a consigné dans son ouvrage traduit par Berthollet et Desmarets que j'ai déjà cité. Cet auteur dit en termes positifs : "que l'addition du sulfate calcaire dans le bain de la dissolution sulfurique d'indigo, l'a fait passer au bleu céleste". Si donc l'on considère que Huguet d'Orval et Ribaucourt, celle Bergman, ont fait connaître la précipitation de l'indigo par le carbonate de soude, l'altération de son contenu par des carbonates alcalins et avec excès de base et enfin que Poerner a découvert la nuance bleu céleste par l'addition du sulfate calcaire, on sera facilement convaincu que c'est avec raison que j'ai donné à cette préparation d'indigo le nom de bleu français, puisque c'est pour l'académie des Sciences de Paris, et par deux de ses membres que cette préparation a été publiée. Sa propriété d'être éminemment solublen tandis que l'indigo en substance n'a aucune solubilité, m'a également décidé à lui faire porter le nom d'indigo soluble plus conforme à la langue chimique.

Les auteurs que je viens de citer n'ayant point eut l'intention de rendre ce bleu portatif, n'ont rien décrit sur la manière de le mettre en boule ; Poerner, cependant, dit qu'il est possesseur d'un procédé par lequel l'indigo peut être réduit sous forme sèche et donner une très belle teinture en étant extrêmement soluble ; c'est donc ici que mon travail personnel a commencé.

L'addition du sulfate calcaire m'a conduit à chercher à le former de toutes pièces dans la dissolution sulfurique d'indigo. J'y trouvais le double avantage d'un corps saturant peu couteux et très carbonaté en employant la craie ; [...] par fait ; je

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