Centre de Ressources Historiques
 


     
                     
                     
Numix
fonds Gay-LussacObservations barométriques, faites à Toulouse?
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de les éliminer, en prenant les moyennes d'un grand nombre d'observations faites à la même heure pendant plusieurs jours consécutifs : plus ce nombre est grand, et plus l'élimination est complète. C'est par ce procédé que les physiciens sont venus à bout de reconnaître une oscillation régulière très remarquable, la variation diurne.

3. Elle ressortn d'une manière très marquée, des moyennes des mois et des années que présentent les observations de M. Marqué-Victor. (Voyez les tableaux n° 1 et 2). On y voit, chaque jour, le mercure à sa plus grande hauteur vers neuf heures du matin, il descend ensuite jusque vers quatre heures du soir, puis il remonte jusqu'à onze heures, redescend dans la nuit, et remonte jusqu'à neuf heures, point de départ. La grandeur de ce mouvement, ou la différence entre le maximum et le minimum, n'a varié, à Toulouse, que de 1,1 à 1,3 millimètres dans nos cinq années d'observations. M. de Humboldt l'a trouvée de 2 millimètres sous l'équateur ; M. Raymond de 1 millimètre à Clermont ; et M. Arago de 0,8 millimètres seulement à Paris : on dirait qu'elle va en diminuant de l'équateur aux pôles ; ce qui serait le contraire des oscillations irrégulières, lesquelles sont nulles à l'équateur, et vont jusqu'à 50 millimètres dans nos latitudes moyennes.

4. D'après les observations de M. Marqué-Victor, il ne paraît pas qu'il y ait de rapport entre grandeur de la variation diurne et les diverses saisons de l'année. Mais il n'en est pas de même entre ces mêmes saisons et les heures de maxima et minima ; en été, le maximum a lieu de huit à neuf heures, et le minimum de cinq à six heures ; en hiver, le maximum n'a lieu qu'à dix heures, et le minimum a deux ou trois : dans la première des deux saisons, la durée de l'oscillation est ainsi d'environ neuf heures ; et dans la seconde, elle n'est que de cinq, comme on peut le voir dans le tableau n° 2 (1). Cette remarque n'avait pas encore été faite, du moins que nous sachions ; sans nous faire connaître la cause de la variation diurne, ou de la marée atmosphérique qui l'occasionne, elle semble indiquer que cette cause est en quelque rapport avec l'action du soleil. La variation diurne de l'aiguille aimantée paraît également tenir à cette action.

(1) M. Marqué-Victor a donné un pareil tableau pour chacune des cinq années d'observations ; et il a joint à chacun d'eux un second tableau présentant encore le maximum et le minimum qui a eu lieu dans chacun des douze mois de l'année.

 

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