Centre de Ressources Historiques
 


     
                     
                     
Numix
fonds Gay-LussacObservations barométriques, faites à Toulouse?
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l'autre, devant une fenêtre, et dans un châssis fait exprès. Ils sont inclinés, et on ne les tient verticaux qu'au moment de l'observation : de cette manière, les parois intérieures de la petite branche du tube, étant presque toujours recouvertes de mercure, ne se salissent pa, et le verre conserve mieux la même forme capillaire.

Depuis cinq ans, ces instruments ont été observés avec une assiduité et un scrupule dont peut d'observateurs sont capables. En 1817 et 1818, ils l'ont été exactement tous les jours, d'heure en heure, depuis six heures du matin jusqu'à minuit : dans les trois années suivantes, ils n'ont plus été observés que de trois en trois heures, ainsi que cela se pratique à l'observatoire royale de Paris, qui fournit un terme de comparaison. En tout nous avons plus de vingt et un mille observations.

Par leur nombre, leur exactitude et leurs conséquences, elles forment un fort beau travail scientifique. M. Arago, en en présentant la première partie à l'Institut, l'a regardé comme d'un grand intérêt (Annales de chimie et de physique, tome XII, p.333). C'est le plus beau travail que l'Académie ait eu à offrir au public depuis sa restauration, c'est-à-dire depuis vingt ans : c'est un de ceux qu'il importe de conserver dans les archives de la science ; peu, dans ce genre, l'y surpasseront en utilité.

Les résultats généraux en sont consignés dans le petit tableau ci-joint, n° I. Nous allons en indiquer succintement les principales conséquences.

1. La moyenne entre toutes les hauteurs barométriques de la journée, abstraction faite des mouvements extraordinaires, est assez exactement représentée par celle de midi. Résultat intéressant pour la détermination des hauteurs à l'aide du baromètre, et on sait que cette détermination est le plus important usage de cet instrument.

2. La moyenne générale, pour le lieu où le baromètre de M. Victor est placé à Toulouse (7 mètres au-dessus de la place Rouaix), est de 0m74901, ou 0m74871 d'après le mètre étalon de Toulouse ; ce qui indique une hauteur de 148 mètres au-dessus de la mer : d'anciens nivellements donnent 153 mètres.

Le mercure comme on le sait, oscille continuellement autour du terme moyen, et de ces oscillations, les unes sont régulières et les autres irrégulières. Quoique celles-ci par leur nombre, leur fréquence et leur grandeur masquent les premières, cependant on vient à bout

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