Centre de Ressources Historiques
 


     
                     
                     
Numix
fonds Gay-LussacObservations barométriques, faites à Toulouse?
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près ? A quoi serviraient des observations faites avec un thermomètre dont les indications sont en erreur d'un ou deux degrés, qui est tantôt frappé par les rayons du soleil, tantôt influencé par leur réverbération, et qui, après tout, ne donne que la température de la fenêtre ou du mur contre lequel il est placé ; tandis que c'est la vraie température de la couche de l'atmosphère dans laquelle on se trouve que le physicien est intéressé à connaître ?

Pour que des observations météorologiques puissent être maintenant utiles, il faut qu'elles soient faites avec d'excellents instruments, avec autant de soin que d'intelligence, et durant quelques années consécutives, à des époques rapprochées les unes des autres. Ces trois conditions sont parfaitement remplies dans les travaux barométriques de M. Marqué-Victor.

Il a construit lui-même ses baromètres ; et il est presqu'impossible d'en avoir de meilleurs et de plus exacts : on sait qu'elle est son habileté et son expérience dans la confection de ces sortes d'instruments, et dans le soin qu'il faut en avoir, ainsi que dans le soin des instruments de mathématiques et de physique en général. Ces baromètres sont à siphon, et ce sont les plus convenables pour les observations de cabinet : le tube a 9 millimètres de diamètre intérieur ; le mercure qui le remplit a été distillé à plusieurs reprises, et on l'y a fait bien bouillir : ce tube est monté sur un bois de noyer, et comme isolé dans une entaille à jour, afin qu'il puisse être bien observé par transparence. L'échelle, faite partie en laiton partie en verre, est mobile : le zéro ou index inférieur est mené, à l'aide d'une vis de rappel, à la hauteur du niveau inférieur de la colonne mercurielle ; puis, l'échelle est arrêtée par une vis de pression ; et l'index supérieur, portant un vernier, et garni d'une seconde vis de rappel, est mis au niveau de la tête de la colonne : ce mécanisme a été exécuté par le célèbre artiste Meynié. Une comparaison de l'échelle avec le mètre étalon, envoyé à Toulouse par la Commission des poids et mesures, indiquerait qu'elle est trop longue de 0,0003 mètres. Le thermomètre, qui est enchâssé dans le bois de la monture, outre son échelle ordinaire, porte une échelle de correction indiquant la quantité à retrancher de la hauteur observée pour la réduire à ce qu'elle serait, si le mercure et l'échelle du baromètre étaient à zéro de température.

M. Marqué-Victor a deux baromètres pareils, placés, l'un près de

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